Bonjour Monsieur,
Celui qui aspire à des valeurs spirituelles doit-il se tenir loin avec une moue dédaigneuse de ce véritable marigot de crocodiles qu’est la sphère politique ?
Mais si les idéalistes se tiennent loin de la politique qui donnera à ce métier ses lettres de noblesses ? Qui ancrera dans le domaine politique l’aspiration aux nobles valeurs spirituelles ?
Est-ce une mission impossible ? Faut-il laisser cette bête mourir de sa mauvaise mort, en se consacrant à l’essentiel : la construction du Royaume du SEIGNEUR sur terre ?
Que pensez vous de cette phrase : « la politique de l’avenir sera spirituelle, c’est à dire fondée sur une base spirituelle, ou elle ne sera pas » ?
Très cordialement.
Réponse de DANIEL
Monsieur,
Il y a maintenant près de deux mille ans, Jésus déclarait : « il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » ; cette phrase fut abondamment commentée et les interprétations ne manquèrent pas. Ce fut même la source d’une doctrine fondatrice de la chrétienté et de la papauté qui édicta en quelque sorte la division et la distinction entre le pouvoir temporel (politique) et le pouvoir spirituel (religieux, théologique).
Dans la réalité, ce clivage n’exista pas. Au contraire, les grands de ce monde (rois, empereurs, princes, nobliaux de tous rangs) appartenant à l’occident chrétien, parce qu’ils détenaient le pouvoir temporel avec la force de leurs armées, s’étaient également appropriés le pouvoir religieux en effectuant leurs conquêtes au nom du Très Haut : Amérique centrale et du sud, Afrique, Inde …
Mieux encore, des empereurs, des rois devinrent et s’octroyèrent la fonction de représentants de Dieu sur terre. Puis, au fil des deux derniers siècles écoulés, le pouvoir religieux et les dirigeants des églises retrouvèrent leur autorité propre et leur quasi autonomie alors que le monde musulman lui, et par delà les époques, se définissait et se plaçait de manière plus complète et globale en prenant en compte tous les besoins et aspirations de l’homme : c’est-à-dire ceux du corps et de l’âme où la pratique du pouvoir et celle de la religion et de la foi se trouvaient de ce fait confondus.
Actuellement, la mouvance politique, à l’instar de toutes les institutions a profondément changé et l’image qu’elle nous donne est dans l’ensemble plutôt négative. Par exemple, dans le monde occidental (Etats-Unis, Europe) ainsi que dans les autres pays dits « développés » ayant un certain niveau de vie (Russie, Japon, Australie, Nouvelle Zélande), les hommes détenant de hautes fonctions politiques, quelles que soient d’ailleurs leurs tendances ou options, sont de plus en plus décriés par leurs propres peuples. Il en est aussi de même de tous ces pays dits « en voie de développement » et qui se trouvent principalement en Afrique et en Amériques centrale et du sud, mais aussi le sous-continent indien où la misère continue ses ravages et où gronde une sourde révolte, la démocratie (ou ce qui pourrait lui ressembler et l’approcher) étant loin d’être présente. Et que dire des pays du proche et moyen orient actuellement en pleine effervescence où la marmite bouillonne et peut exploser à chaque moment, sans parler du conflit israélo-arabe qui perdure !. Quant à la Chine et l’Inde, le Brésil ou, la Corée, ce sont des puissances en devenir et leurs populations sont encore « entre deux eaux », satisfaites d’un certain bond économique, mais frustrées de la bonne et équitable répartition des nouvelles richesses produites et d’un manque certain de véritable démocratie (excepté l’Inde sur ce dernier point).
En un mot, le monde politique se trouve désormais en quelque sorte prisonnier et de plus en tributaire de ces autres univers que sont l’économie et la finance qui dirigent et font en fait trembler l’ensemble de la planète avec les bourses et les marchés financiers qui sont détenus par seulement quelques immenses sociétés et trusts.
Comment tout être sincèrement et véritablement croyant, vivant profondément sa foi et aspirant donc à des valeurs supérieures et nobles qui le transcendent peut-il désormais approcher de cette « mer visqueuse, répugnante et nauséabonde » sans se salir et sans perdre tout ou partie de son âme ? Comment tout homme attaché aux valeurs spirituelles peut-il côtoyer la fourberie, le mensonge, le calcul sordide, le jeu des alliances vraies et fausses ou momentanées ?
Doit-il rester désarmé et laisser à toute une clique le soin de gouverner et de régler la marche de millions voire de milliard d’individus désormais sous la coupe de seulement quelques puissants groupes sans noms et sans visages, la plupart anonymes comme les sociétés portant ce même vocable ?
Face à ce constat accablant, ce croyant sincère et profond doit-il donc ne se consacrer qu’à ce qui constitue l’essentiel, à savoir essayer d’aider à là reconstruction d’un monde meilleur, plus juste, ne laissant pas sur le bord de la route les plus démunis et les plus faibles et ainsi, construire et édifier pierre après pierre ce futur Royaume millénaire promis à notre planète ?
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Mais là encore, l’homme ne peut plus maintenant agir à sa guise car beaucoup lui a été retiré, tout retiré même. Lors de Sa venue en terre germanique, le Seigneur a accompli une partie de Sa Mission qui est immense : outre La PAROLE DE VERITE qu’Il a apportée et léguée à cette humanité perdue et désemparée, le Seigneur par Sa Seule présence a également « ouvert la brèche » et déclenché le Jugement final sur notre petite terre : ce Jugement que l’on connaît mieux sous l’appellation de JUGEMENT DERNIER. En effet, pendant toute cette période, l’humanité se trouve déshéritée de tous ses droits et la créature homme ne peut elle-même dicter sa propre petite loi comme il ne l’a malheureusement que trop fait jusqu’à présent.
Les évènements actuels qui s’accumulent jour après jour montrent à quel point cela se vérifie. Outre les catastrophes dites naturelles (tempêtes, tsunamis, tremblements de terre, dérèglements climatiques de tous ordres), et les bouleversements de toutes sortes (entre autres perturbations nucléaires) qui s’enchainent, les institutions et modèles constitutionnels conçus par les hommes se dérèglent, vacillent les uns après les autres comme des châteaux de cartes. Et il en est bien sûr exactement de même pour tout ce monde si particuleir de la politique et de l’affairisme : les têtes des despotes tombent, les responsables de pays pourtant réputés pour leur systèmes démocratiques « ne savent plus à quels saints se vouer », les états chancellent devant les foules rassemblées qui demandent nourriture, de quoi se vêtir et justice et liberté, tandis que les mouvements spéculatifs s’accélèrent et les bourses s’affolent et s’effondrent, les scandales de tous ordres éclaboussent des castes et des hommes réputés et en place, ….
Au fil des siècles puis des millénaires, toute activité humaine quelle qu’elle soit s’est pervertie et corrompue, montrant à l’évidence que la créature qui peuple cette terre ne mérite pas, ne mérite plus de la diriger et de la façonner à sa manière.
Que ce soit dans toutes les activités : la science, la médecine, le journalisme, l’art sous toutes ses formes, l’économie, le syndicalisme, les pratiques et croyances religieuses, la chose publique, tout l’ensemble des actions et des initiatives effectuées par l’être humain et ce qu’il tente de réaliser est désormais quasiment voué à l’échec. Bien sûr, comme partout et dans tous les domaines, il existe bien ici et là quelques « bonnes âmes » dévouées, généreuses, désintéressées qui essaient encore de surnager et de se fixer un cap, une mission. Mais combien parmi la multitude y parviennent-elles ?
Attention, je ne déclare pas que notre époque est incapable d’engendrer des êtres dignes de pouvoir s’appeler homme, mais force est de faire le constat de cet échec généralisé. Et comme vous le remarquez fort justement par cette phase : « Mais si les idéalistes se tiennent loin de la politique, qui donnera à ce métier ses lettres de noblesses ? Qui ancrera dans le domaine politique l’aspiration aux nobles valeurs spirituelles ? ». Et qui donc au beau milieu de toute cette sphère particulière d’activité où le service de soi en faveur de la collectivité et de tous pourra bien se réaliser véritablement ?
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L’histoire de l’humanité a toujours montré que les événements provoquaient et suscitaient immanquablement l’émergence d’hommes et de femmes prêts à assumer de hautes et nobles destinées, et ce dans tous les domaines. Quand par exemple, un pays et ses habitants se trouvent en danger et menacés par l’invasion et l’occupation de troupes étrangères sur son sol, tôt ou tard, se révèle un combattant, un patriote et le sursaut qu’il provoque amène le peuple à le suivre et en fin de compte à triompher. Quand une épidémie ravage des régions ou des pays entiers, il se trouve toujours un individu qui se lève et fait face en trouvant la parade pour éradiquer le fléau.
Dans ces temps si confus et si durs, dans ces tempêtes qui ne laissent que peu de répit, dans cette traversée du JUGEMENT qui est aussi bien globale (les pays ou les continents, les peuples et les populations) qu’individuelle et qui touche et marque profondément, Seul Celui qui a été promis depuis des millénaires par les écritures et qui n’a pas encore été reconnu par l’humanité, Seul donc le FILS DE L’HOMME annoncé est à même de par Son Origine à sauver la planète de la perdition. Et nous sommes précisément dans ce temps messianique, cette époque si particulière et unique que Jésus, le FILS DE DIEU, ainsi que Jean et bien des prophètes à leurs manières ont prédite. Nous sommes donc entrés dans ce mouvement où comme cela a déjà été annoncé « la douzième heure de l’horloge cosmique a sonné ». Jean, dans son APOCALYPSE a notamment donné aux hommes les récits et les images de ce que l’humanité devrait affronter, ce qu’elle doit maintenant affronter. Dans de nouvelles et ultimes révélations auxquelles il nous est permis d’accéder, le même Jean comme d’autres êtres petits et grands vivant sur cette planète nommée terre, ou d’autres entités provenant des Hauteurs Lumineuses, témoignent et nous confirment ce temps du JUGEMENT DERNIER.
Et dans ce JUGEMENT, il nous est indiqué que le FILS DE L’HOMME est déjà là, bien présent, avec Ses Armées pour triompher du Mal, effacer le Faux, éliminer l’Erreur, faire disparaître la Souffrance et la Douleur. Quand tous ces fléaux auront disparu de la surface de cette terre et que celle-ci aura enfin retrouvé tout son pur éclat, sa beauté véritable et ses couleurs resplendissantes, alors, se construira et s’élèvera sous Sa majestueuse et grave Autorité Son Royaume. Ainsi, celles et ceux qui auront survécu aux flammes purificatrices, pourront-ils commencer à bâtir le véritable renouveau sur terre.
Alors, comme dans tous les domaines y compris bien sûr celui de la politique au sens noble du terme, s’ancrera tout naturellement cette puissante et vibrante aspiration aux valeurs spirituelles. Et les hommes, sous la conduite éclairée d’IMANUEL, le FILS DE L’HOMME commenceront à concevoir et mettre en place des institutions et des lois solides et justes afin que la paix, l’harmonie et le véritable don de soi règnent désormais entre les différentes classes sociales, races et ethnies, croyances et usages.
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On prête à André Malraux, les propos suivants : « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas » (le terme religieux fut également utilisé). Suivant comme son ombre le parcours du Général de Gaulle en endossant notamment entre 1959 et 1969 au sein de tous les gouvernements nommés par ce dernier, les fonctions de » ministre d’Etat, chargé des Affaires Culturelles », celui-ci se défendit pourtant d’avoir prononcé cette phrase pourtant si admirable et tellement prophétique.
Je rappellerai et mettrai donc en association et en résonance la dernière formule que vous employez faisant l’objet et le support de votre légitime interrogation : » la politique de l’avenir sera spirituelle, c’est à dire fondée sur une base spirituelle, ou elle ne sera pas » et qui rappelle ainsi étrangement et rejoint fort à propos la citation de celui que s’engagea comme écrivain et homme public.
D’autres écrivains ou poètes français et d’origine française de très grande renommée tels que Lamartine, Victor Hugo, Chateaubriand, Aimé Césaire ou Léopold Sédar Senghor côtoyèrent ou entrèrent eux aussi dans cette « sphère politique » voulant ainsi en quelque sorte, par l’engagement civique et par l’exercice du pouvoir, faire revivre, concrétiser et accomplir dans l’action publique tous leurs idéaux, toutes leurs passions romanesques ou artistiques qu’ils avaient en eux. Tout cela montre à l’évidence que l’homme de lettres ou l’homme de l’art tout court est quelque part profondément intéressé et attiré par le monde de la politique, celui-là même qui peut donc lui donner l’occasion de vraiment construire et bâtir.
OUI, comme André Malraux le pressentait déjà il y a seulement quelques petites dizaines d’années, OUI, comme vous-même, Monsieur, le vivez et l’annoncez aujourd’hui même, OUI, comme moi-même je le ressens et le croit intensément, ce vingt et unième siècle deviendra entièrement, pleinement et totalement spirituel : la moindre pensée émise, la plus minuscule intention, l’action aussi minime soit-elle, la plus petite parole, toutes ressenties, produites, proférées et venant de l’être humain devront-t-elles être et seront-t-elles désormais profondément imprégnées et habitées par la SAINTE PAROLE et aussi puissamment éclairées grâce à la seule présence sur cette terre du FILS DE L’HOMME, le SEIGNEUR et ROI IMANUEL.
DANIEL